Paris: quelques salles ouvertes ou transformées en 1971

[Louis Sidney]

"Cinéma 2000" Pavillon 8 des Halles Baltard (1°)
3 février 1971 FESTIVAL SCIENCE-FICTION (vo) (création) Salle permanente

"Olympic" 10 rue Boyer-Barret (14°)
17 février 1971 LA DAME AU PETIT CHIEN et LA FIÈVRE DANS LE SANG (vo -séances distinctes) (transformation) Exploité par Frédéric Mitterrand et Georges Breuil. Deviendra complexe"Olympic-Marilyn/Piggozzi"

"Gaumont-Champs-Élysées" 66 Champs-Élysées (8°)
16 avril 1971 TRAFIC (création, en sous-sol) Architecte Georges Peynet; 500 pl (fauteuils à suspension oléopneumatique). Équipé en 70mm et emplacement prévu pour la projection TV par système Eidophor. On voit la façade dans le film "Le coup du parapluie" (G. Oury, 1980). Fermera définitivement le 31 décembre 1999

"Omnia-Boulevards" 5 bd Montmartre (2°)
19 mai 1971 LES AVEUX LES PLUS DOUX/ LES CLOWNS (vf) (transformation en 2 salles: division de la salle unique "Omnia") Architectes B. Ceyssac & Mesnacé; 691 et 98 pl. Films pornos uniquement à partir de 1979. Fermera le 29 juin 1982; puis deviendra "Arcades"

"Les Templiers" 49 rue de Bretagne (3°)
2 juin 1971 LAISSE ALLER...C'EST UNE VALSE/ RAPHAËL OU LE DÉBAUCHÉ (transformation en 2 salles: ex-"Béranger") 190 et 125 pl. Fermeront définitivement le 6 janvier 1988

"Paramount-Odéon" 113 bd St-Germain (6°)
4 juin 1971 PANIQUE À NEEDLE PARK (vo) (création, fait partie du Drugstore-Publicis-Odéon; ex-Ets Jouan, fournitures pour laboratoires) Architecte G. Peynet; 300 pl. Salle dédiée à Charles Chaplin. Devait à l'origine s'appeler "Paramount-Saint-Germain"; deviendra multi-salles "Paramount-City-Odéon"

"Météor" et "Roissy" 110 rue de Flandre (19°)
23 juin 1971 RENDEZ-VOUS AVEC LE DÉSHONNEUR/ LE COLOSSE DE RHODES (vf) (division de la salle unique "Le Crimée") 412 et 420 pl. Fermeture défiitive en mai 1981; deviendront épicerie Ed en 1983

"Le Grand Pavois Bâbord/ Tribord" 364 rue Lecourbe (15°)
23 juin 1971 J'IRAI CRACHER SUR VOS TOMBES/ DES INSECTES ET DES HOMMES (vf) (création 2 salles) 125 et 110 pl

"Liberté-Studio" et "Liberté-Club" 12 rue de Lyon (12°)
30 juin 1971 RAPHAËL OU LE DÉBAUCHÉ/ LE DERNIER TRAIN POUR FRISCO (division de la salle unique "Liberté") Architecte Artemisios Wang; 692 et 298 pl. Fermeront en 1976; puis deviendront "Liberté-Gare-de-Lyon"

"Pathé-Clichy 1/2/3" 8 av de Clichy (18°)
29 septembre 1971 LE SAUT DE L'ANGE (salle 1)/ 1er octobre 1971 MISSION IMPOSSIBLE (salle 2)/ LA CAVALE (salle 3) (transformation de salle unique "Sélect-Pathé") Architectes Vladimir Scob & Touraine; 496, 199 et 199 pl. Fermera vers février 1994, puis sera incorporé au "Pathé-Wepler"

"Gaumont-Rive-Gauche" 155 rue de Rennes (6°)
29 septembre 1971 PAS D'ORCHIDÉES POUR MISS BLANDISH (vf) (transformation) Architecte Georges Peynet; 500 pl. Fermera définitivement en avril 1980

"Élysées-Lincoln III" 14 rue Lincoln (8°)
6 octobre 1971 LE FEU SACRÉ (création) Architecte B. Ceyssac (assisté de Jean-Claude Magd); 199 pl. Deviendra "Action-Élysées". C'est en fait la 4ème salle de ce complexe car une salle de vision "Élysées-Lincoln" (55 fauteuils-club) a été ouverte en mai 1970 sous la salle I, accessible par un ascenseur direct. Une autre salle de vision située sous la salle III est ouverte, ce qui porte à 5 salles la taille de ce complexe

"St-André-des-Arts I/II" 30 rue St-André-des-Arts (6°)
27 octobre 1971 LA SALAMANDRE (2 salles) et séance de minuit: LES CARABINIERS (salle I)/ LE PRINTEMPS (salle II) (création: ex-entrepôt) Architecte B. Ceyssac (assisté de J.-C. Magd); 214 et 168 pl. Exploité par Roger Diamantis, un cinéaste. A fait l'objet d'un documentaire: "Roger Diamantis ou la vraie vie" (É. Girard, 2005). Deviendra un complexe de 3 salles

"Magic-Convention 1/2" 204-206 rue de la Convention (15°)
27 octobre 1971 LE DRAPEAU NOIR FLOTTE SUR LA MARMITE/ LE CASSE (transformation salle unique "Magic-Cinéma-Théâtre") Architecte G. Peynet; 618 et 482 pl

"Mistral" et "Mistral-Club" 70 av du Général-Leclerc (14°)
27 octobre 1971 LE CASSE/ LE DRAPEAU NOIR FLOTTE SUR LA MARMITE (tranformation: division de la salle unique "Mistral") 500 et 400 pl

"Biarritz A et Z" 22 rue Quentin-Bauchart/ 79 Champs-Élysées (8°)
29 octobre 1971 CA N'ARRIVE QU'AUX AUTRES/ LES DAIBLES (vo) (transformation en 2 salles de la salle unique) Architecte G. Peynet; 346 (avec balcon) et 244 pl

"Cinéma des Grands-Augustins" 10 rue des Grands-Augustins (6°)
16 novembre 1971 LE BONHEUR DANS VINGT ANS (création) Architecte B. Ceyssac (assisté de Jean-Pierre Rault); 220 pl. Deviendra "Nickel-Odéon"

"Dominique" 99 rue Dominique (7°)
fin 1971 (transformation) Architecte B. Ceyssac; 320 pl, au lieu de 600 précédemment. Hébergera les matinées enfantines du Cinéma des Petits-Poucets. Fermera définitivement en janvier 1980; puis deviendra boutique de prêt à porter

[porkylekid]

Bonjour,

A propos du cinéma Elysées-Lincoln, j'aurais une question. Qu'appelle-t-on une "salle de vision" ?

De plus, existent-elles toujours, ces deux salles de vision ? (ce qui voudrait dire que Le Lincoln d'aujourd'hui a 5 salles, et non pas 3 !).

Merci,

Denis

[Louis Sidney]

Bonjour,

Une salle de vision est une salle généralement petite (mais pas toujours) qui sert à des projections privées.

Les studios de cinéma en ont forcément une pour visionner les "rush" (le métrage que l'on vient de tourner) ou les premiers montages.

Ces salles peuvent être aussi totalement indépendantes et offertes à la location (selon des barèmes règlementés, à l'heure).

Elles sont équipées de façon plus éclectique que les salles normales: différents formats de film, double bande, divers formats vidéo.

Pour le "Lincoln", je leur avais posé la question récemment, et il semblerait que oui, au moins l'une de ces deux salles est toujours là: "Club Lincoln", anciennement "CELTEC" de Gourévitch (il y a peut-être eu jusqu'à 3 salles de vision à un moment donné).

[porkylekid]

A propos du Club Lincoln, il y a même un site :

http://clublincoln.fr/projection/

Il semble qu'aujourd'hui, cette salle de projection soit assez indépendante du cinéma Le Lincoln, non ? En fait, je veux dire qu'elle ne semble pas appartenir à Multiciné.

D'ailleurs, l'adresse est le 10 rue Lincoln et non plus le 14.

Merci de vos informations,

Denis

[Louis Sidney]

Selon les publicités d'époque:
octobre 1979 "Club Lincoln" au n°14; responsable: Elizabeth Kaufman
février 1981 "Club Lincoln" au n°10; films AMLF

[porkylekid]

Bonjour,

Petite question à propos du Paramount Odéon, donc vous indiquez qu'il est inauguré avec Panique à Needle Park (les débuts d'Al Pacino !!!).

Chenebault & Gaussel prétend quant à lui que Joséphine, la fille de Charlie Chaplin, vint inaugurer le cinéma, et qu'à l'occasion y fut projeté Lumières sur la ville.

Cela n'est pas contradictoire, Lumières sur la ville ayant pu être projeté en soirée, mais cela m'étonne quand même, d'autant que C & G précise qu'il y a eu deux projections...

Sinon, savez-vous pourquoi C & G précise que les deux projections ont été autorisées par Charlie Chaplin ? Il fallait son autorisation pour projeter ses films ???

En vous remerciant,

Denis

PS : concernant ce même cinéma, je peux vous préciser qu'avant le Drugstore Publicis Odéon, le lieu était occupé par la société Jouan (non Jouard), qui avait elle-même avalé Adnet et Mathieu, deux autres sociétés d'instruments médicaux.

[Louis Sidney]

Je vous réponds d'abord sur ce que je sais: oui, Charlie Chaplin devait approuver la projection de ses films.

N'est-ce pas non plus devant ce cinéma, ou tout près que Ben Barka a été enlevé ?

[Louis Sidney]

Après vérif: PANIQUE en sortie publique le 4/6, je confirme.

LES LUMIÈRES DE LA VILLE pour l'inauguration de la veille (3/6) projeté à 20h et à 22h, en présence du ministre Jacques Duhamel.

Je précise qu'en règle générale je ne mentionne pas sur ce forum les inaugurations, juste les premières projections publiques. Mais je conserve sous le coude des infos sur les inaugurations quand j'en rencontre ;o)

Les Frères Siritzky (Parafrance) venaient de conclure un accord avec Charlot pour la ressortie générale de ses grands films, d'où ce choix. Il était très contrarié par le charcutage habituel de ses films et tenait à en contrôler la circulation.

Merci pour la précision sur Jouan.

[Philippe]

[porkylekid]

Merci beaucoup pour ces informations précises ! Quelle est votre source, pour cette fois ?

Denis

[Louis Sidney]

Tout bonnement Le Film Français; comme dirait Clooney, what else ?
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Le cinéma, c'est un sport. (Georges Méliès)