LenKinap
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Posté le: Ven 31 Déc 2004 18:32 Sujet du message: Re: Gaumont Italie |
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Dominique a écrit: | LenKinap a écrit: |
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Autres temps et autre logique économique. Ce que faisait P. Pinton ne fonctionnerait plus aujourd'hui.
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Ces salles, tout comme le Kinopanorama, sont devenues obsolètes car la distribution a radicalement changé ces 10-15 dernières années. On sort maintenant les "grosses machines à entrées" sur 700-800 copies, dont 50-60 sur Paris-Périphérie. A l'ouverture du Max Linder (ou du Gaumont Italie dans une moindre mesure), un "gros" film sortait sur 10- 20 copies P/p, dont 2 ou 3 en copies 70 mm réservées aux quelques salles de pointe. C'est totalement différent de nos jours, d'ou une perte d'attractivité de ces lieux plus que significative. |
Je suis tout à fait d'accord avec cette analyse, reste un point: la publicité. Si M.Pinton et Raynald Bassi on relancé le Kino, c'est en grande partie grace aux fameuses pubs "Raynald Bassi présente..." avec parfois des erreurs et des parties mansongères (9 canneaux...). |
Bonsoir Dominique,
Réponse très tardive à ce fil, mais je profite du classement des archives du Kino pour vous donner quelques éléments de réponse.
La publicité du Kinopanorama n'était pas l'oeuvre de R. Bassi, mais celle de Pierre Hani (agence Dernières Nouvelles du Studio à l'Ecran, située à Neuilly). Le seul crédit que l'on peut donner à R. Bassi est d'avoir remis l'équipement technique à niveau, ce qui n'est pas rien (l'état des installations récupérées après la gestion UFIDEX/UGC était déplorable). Pendant sa courte gestion, de mars 1974 à mi-75*, même si des "R.B. présente" existent après, pour West Side Story, Orfeu Negro et GWTW, il a quand même alterné plus d'échecs que de réussites (un célèbre reste le film du Magic Circus). La salle partait, après la gestion calamiteuse d'UGC/UFIDEX, de tellement bas qu'il n'était pas trop difficile de faire mieux !
Comme vous parlez de la publicité individualisée, celle ci avait un prix. Un pavé Kinopanorama revenait quand même à pas loin de 5000 F par semaine (par hebdo); pour une couverture, très largement plus. Et toutes les copies ne sortaient pas à 25-30 % ... (WSS, avec sa copie en fin de vie, était facturée à 50/50)
Je pense q'une telle individualisation n'est plus de mise à ce jour et que seul Action, qui est aussi distributeur, peut se permettre ces pratiques.
*: son exploitation s'est traduite par une perte nette de 153.430,75 F en 1975 ! Sa collaboration "officielle" s'est terminée en 1976, juste avant GWTW (extrait des archives du Splendid SA, dossier "affaire Bassi/Splendid SA") _________________
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