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![]() Le Publicis Elysées
Le cinéma fut repris par Gaumont (en même temps que les autres Publicis, Matignon et Saint Germain, fermés à la fin des années quatre-vingt-dix), qui rénova les salles en 1990. De l'extérieur, sur la façade très métallique, les grandes affiches étaient placés dans deux caissons à côté desquels était indiqué un gros chiffre correspondant au numéro de la salle. Dans le hall (ci-dessous), c'est bien sûr l'orange qui domine (années soixante-dix obligent!); dans le sol en marbre était incrusté le logo Publicis; de chaque côté du hall, les anciennes caisses, inutilisées depuis longtemps, étaient encore visibles.
La salle 1En prenant à droite après la caisse (ci-dessus à droite), le spectateur empruntait un escalier et un couloir, avant de pénétrer dans la salle 1, la plus grande (ci-dessous).
Dans cette salle agréable, les 477 fauteuils fauteuils de velours rouge étaient disposés en pente douce conduisant vers un écran plat de neuf mètres de base (bordé d'un rideau rouge que l'on fermait rarement, et qui avait remplacé le rideau métallique original), devenu bien petit par rapport aux critères d'aujourd'hui, mais très correct à l'ouverture de la salle; en raison de la disposition de la salle, il était impossible d'agrandir cet écran. Sur les côtés, les jeux de lumière de l'interséance d'origine, que l'on pouvait trouver un peu agaçants, disparurent quand la salle fut reprise par Gaumont. Le son était Dolby SR, DTS et SDDS; bizarrement, la salle ne possédait pas le SRD (cas semble-t-il unique d'une salle Gaumont possédant le son numérique, mais pas de SRD); l'un des deux projecteurs permettait la projection en 70mm.
La salle 2
Pour accéder à la salle 2, il fallait aller au fond du hall, avant de tourner à droite, et de descendre un escalier. En arrivant dans la salle, plutôt élégante, avec son velours gris et quelques tons rouges, on était accueilli par le lion Publicis (à droite du dernier rang), emblême du groupe, et dernier élément survivant de la première version de la salle. La salle est plus petite, mais de taille raisonnable (285 fauteuils); son écran de six mètres de base est correct, mais placé un peu trop haut. Il faut néanmoins se replacer dans le contexte du milieu des années soixante-dix, alors que de nombreuses salles de cinéma étaient réellement minuscules et mal conçues; le Publicis Elysées offrait des écrans de taille décente et aucune salle vraiment petite. Le son était Dolby SR. En raison d'une fréquentation très modeste, la salle a réussi jusqu'au bout à rester dans un état quasiment neuf.
![]() Ci-dessus, le lion Publicis, au fond de la salle 2
La cabine de projection
Lors de la reprise par Gaumont, le Publicis perdit le monopole de grosses sorties, qu'il dut souvent partager avec le Marignan, mieux placé, et donc plus fréquenté. Dans la programmation, on retrouva des films très peu porteurs, et de nombreuses continuations d'exclusivité, alors que la grande salle méritait nettement mieux, une programmation haut de gamme à l'image de feu le Gaumont Champs-Elysées par exemple. Les longues files d'attente et des ventes de billets dépassant la barre symbolique des dix mille entrées dans la grande salle se firent nettement plus rares. Le cinéma ferme le 30 décembre 2001 après la séance de 22h (à l'affiche, "Ma Femme est une actrice", en fin de carrière, dans la salle 1, et "Bécassine" en matinée et "Crazy/Beautiful" en soirée, pas vraiment des films porteurs, dans la salle 2). Comme cela avait été fait pour les Publicis Matignon et Saint Germain, Gaumont avait annoncé depuis plusieurs années son intention de se séparer du Publicis Elysées. On s'était donc préparé à l'idée que ce cinéma allait fermer. En fait, la fermeture s'inscrit dans le cadre des travaux de rénovation du Drugstore, qui a bien vieilli et souffre de la concurrence de nouvelles enseignes concurrentes. Un Drugstore tout neuf accompagné d'un cinéma devrait ouvrir après dix-huit mois de travaux, soit courant 2003. On ne sait pas grand chose du futur cinéma, si ce n'est qu'il posséderait également deux salles, ultra-modernes et gradinées, qui pourraient (mais ce n'est pas certain) se trouver au sous-sol, donc à l'emplacement des deux anciennes salles; on ne sait pas non plus qui serait l'exploitant, mais il semble exclu que ce soit EuroPalaces. Il est original, et rassurant, que l'on puisse encore construire de petits complexes de deux salles à notre époque (les conditions de projection des multiplexes sont généralement plus que correctes, mais il est bon que l'on ouvre des cinémas utilisant des recettes différentes).
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Remerciements
Crédits photos
![]() Sur les portes d'entrée, la marguerite de Gaumont s'était jointe au lion de Publicis
Publicis Elysées - 129, avenue des Champs-Elysées - 75008 Paris
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