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Toulouse


Toulouse City

Toulouse, également connue sous le surnom de ville rose, est la quatrième agglomération française. La ville est correctement équipée en cinémas. Dans les années quatre-vingts, un regroupement stratégique vers le centre-ville s'effectua, avec la fermeture de salles excentrées telles que le Rex (2 salles art-et-essai V.O., un film différent à chaque séance) et le Saint-Agne (grande salle unique avec un grand écran de seize mètres mais une lampe de projecteur trop faible et donc une image trop sombre, programmation de fins d'exclusivité et de reprises en V.O., un film différent chaque semaine; à noter la décoration assurée par un kaléïdoscope qui éclairait l'écran).

Dans le même temps, le cinéma art-et-essai du centre ville, le Club, place Wilson, fermait également ses portes. Ce cinéma art-et-essai de trois salles moyennes à petites avait flirté vers la fin de sa vie avec la V.F. Il a maintenant fait place à un restaurant.

L'UGC Variétés, ancien théâtre, proposait six, puis huit salles. La grande salle, située tout en haut du bâtiment, peut accueillir cinq cents spectateurs. L'écran, qui mesurait environ neuf mètres, était trop petit pour le volume disponible; il a été agrandi et dispose maintenant du label "UGC Prestige". Les autres salles sont plus quelconques. Les séances du midi à tarif réduits ont été instaurées. Le complexe ne souffre pas trop de la concurrence des nouveaux multiplexes.
UGC Variétés UGC Variétés

L'UGC Variétés, ancien (gauche) et nouveau look (droite)

UGC programmait aussi un cinéma dans les niveaux supérieurs du centre commercial Wilson, le Concorde (deux salles spacieuses et confortables), en complément des Variétés. Les films, tous en V.F., étaient souvent les fins d'exclusivité des Variétés. Le cinéma tenta le X, avant de fermer définitivement ses portes.

Un autre complexe ne devait pas voir la fin des années quatre-vingts, le Trianon, quatre salles, qui avait été une très grande salle unique avec deux balcons. La plus grande salle offrait la plus grande capacité de la ville, soit 700 fauteuils, répartis entre l'orchestre et le balcon; l'écran mesurait dix mètres de base, mais il était beaucoup trop en hauteur, et la contre-pente trop accentuée. Les trois autres salles (deux moyennes et une petite) étaient situées au sous-sol, à la place de l'ancien orchestre quand la salle unique possédaient deux niveaux de balcons. La programmation, exclusivement V.F., était assurée par Parafrance.

Le Trianon Le Rio
Le Trianon. Notez la façade: le ciment ne fait que recouvrir les briques, comme on l'a souvent fait à Toulouse. Aujourd'hui, le bâtiment existe toujours, mais les briques ont refait surface. Le Rio; nettement moins imposant que le Trianon, il a pourtant réussi à survivre.
L'autre cinéma programmé par Parafrance se trouvait tout près de la place Wilson: le Rio, divisé en 3 salles. La grande salle (environ 300 fauteuils) était à la place de l'ancien orchestre, l'écran de huit mètres environ situé trop en hauteur; les deux autres salles remplaçaient le balcon. La programmation était en général moins grand-public que le Trianon, certains films étrangers étant exploités conjointement, avec le Trianon, mais en V.O. Ce cinéma a été repris par le réseau Utopia, qui propose avec succès sa programmation art-et-essai V.O.

L'ABC


Toujours l'art-et-essai V.O., mais un peu plus loin du centre-ville, à l'ABC (trois salles plutôt agréables), rue Saint-Bernard; de tous les cinémas d'exclusivité de la ville, c'était le premier qui ne passait que de la version originale, dont certains films grand public. Aujourd'hui, l'ABC semble souffrir de la concurrence de l'Utopia, mieux situé et peut-être plus dynamique dans ses méthodes de communication.

Moins art-et-essai, le Zig-Zag, salle unique très confortable de trois-cents fauteuils, juste à côté de la place Wilson, proposait à un public assidu deux films X au même programme. Il s'essaya un temps à une programmation plus traditionnelle et en V.O. apparemment sans grand succès, avant de revenir au porno. Le cinéma est maintenant devenu un sex-shop.



Le Gaumont Wilson, anciennement Gaumont Palace, puis tout simplement Gaumont, était avant sa transformation une salle immense, où cinquante mètres séparaient le projecteur de l'écran. La salle fut coupée en cinq: La salle 2 était une grande salle en gradins d'environ cinq cents places tout en haut, avec un écran de dix mètres. La salle 1 était presqu'aussi grande, mais en légère contre-pente, avec un écran de dix mètres trop haut. La salle 4 offrait 250 places en gradins, mais la cabine de projection était située sur le côté, et l'écran était légèrement tourné... La salle 3 était assez petite, la salle 5 carrément minuscule. Comme la décennie l'impose, le beige et le vert pomme sont à l'honneur pour la décoration.

Mais la mode des mini-salles n'est pas encore terminée, et en 1985, la salle 1 est cassée en quatre salles plutôt quelconques. Puis la mode des grandes salles revient, et en octobre 1988, la salle 2 troque son écran platpour un bel écran panoramique de seize mètres de base, inauguré avec "L'Étudiante" de Claude Pinoteau, et devient un "Gaumontrama". Petit défaut de jeunesse: en assistant à une des premières séances du nouveau Gaumontrama, j'ai remarqué que l'on pouvait apercevoir quelques rayons de soleil en levant la tête... Gaumont semble ensuite prendre conscience que le complexe est trop biscornu, et tout le volume entourant la grande salle est totalement transformé.

Gaumont Wilson, la grande salle

Aujourd'hui, le Gaumont Wilson possède huit écrans de cinq à seize mètres de base. La programmation est majoritairement en V.F., avec cependant quelques V.O . Après le refus de l'autorisation de construction d'un gigantesque multiplexe en périphérie, Gaumont, qui craignait beaucoup la création de ce mastodonte, a confimé sa décision de récupérer l'espace libéré par un ancien lycée professionnel voisin du cinéma, pour créer un "multiplexe de centre-ville". Et a fermé les Nouveautés par la même occasion. On peut souhaiter que le futur géant offre des conditions de projection exemplaires et des écrans géants dans toutes les salles, car il est toujours dommage que la vision d'un film en centre ville ne soit qu'un ersatz de ce que les salles de périphérie proposent; un spectateur du Gaumont Labège sait qu'il aura un écran réellement grand, même dans la plus petite des salles; il faut que ce soit la même chose en centre-ville. Et un recentrage sur la V.O. paraît indispensable, car c'est le seul moyen de se différencier de la périphérie.

Le "Nouveautés", vu par Pathé (gauche) et Gaumont (droite)

ci-dessous, la grande salle "THX"

A ces salles s'ajoutait le Nouveautés, sept salles cédées à Gaumont par Pathé. La grande salle, toute rouge, en amphithéâtre, avec son écran de dix mètres de base et le trop rare son THX, est sympathique, beaucoup plus que les autres, souvent trop petites et avec parfois une très désagréable contre-pente. La programmation est majoritairement V.F., et un peu V.O. En mai, quand on apprend que la construction prévue du gigantesque multiplexe de périphérie n'a pas été autorisée, Gaumont, comme promis, annonce le prochain agrandissent du Gaumont Wilson, mais également dans la foulée, la fermeture définitive du Gaumont Nouveautés pour le 31 Mai. Le bilan sera donc nul en terme de nombre d'écrans. Personnellement, je pense qu'après une rénovation totale, le Nouveautés pourrait être repris par des indépendants amis de la V.O. C'est aussi parce que je déteste voir un cinéma fermer ses rideaux définitivement.

Pour clore le sujet du centre-ville, on notera aussi la présence d'une superbe cinémathèque, construite dans un très ancien cinéma, qui mériterait provoquer la jalousie de tous les parisiens, au moins jusqu'à l'inauguration de la cinémathèque de Bercy.

Périphérie

En périphérie, deux multiplexes ont récemment ouvert leurs portes. D'un côté, le Méga CGR et ses douze écrans à Blagnac, près de l'aéroport (soit dit en passant très difficile à trouver pour qui n'est pas de la région); de l'autre, le Gaumont de Labège et ses seize salles en amphithéâtre, l'un des plus grands cinémas de France. Le parking est immense, le hall est très spacieux, et les salles sont semblables à celles des autres multiplexes Gaumont. Deux salles ont le label "Grand Ecran", avec des écrans de plus de vingt mètres; les plus petit écrans mesurent dix mètres de base, mais sont de type "1.85", c'est-à-dire que leur hauteur est très supérieure à celle d'un écran standard, ils offrent donc une grande surface de projection, très utile tant que le film n'est pas en cinémascope. La couleur rouge est à l'honneur, le son est digital, les conditions de projection de projection idéales, mais il faut aimer la V.F.


Le Gaumont Labège

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