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Le Gaumont Parnasse (2)Gaumont ayant réussi à récupérer un volume permettant de relier ses deux complexes voisins le Montparnasse (ex-Montparnasse Pathé) et le Gaumont Parnasse (et non de les réunir), il fut décidé de raser les deux complexes pour construire le premier multiplexe parisien de Gaumont (et troisième multiplexe parisien tous circuits confondus), le Gaumont Parnasse deuxième du nom.
Le complexe de douze salles possède en fait un grand hall commun (celui du Montparnasse), sept salles construites à partir des six salles du Montparnasse, et numérotées de 1 à 7, et un couloir menant vers la seconde partie du cinéma, plus intime, et ses cinq salles, construites à partir de l'ancien Gaumont Parnasse, et numérotées de 8 à 12.
Ci-dessus, l'entrée au 74, boulevard du Montparnasse Après un an de travaux pour le Montparnasse, et six mois seulement pour le Gaumont Parnasse, le nouveau complexe sort de terre et ouvre au public le 20 décembre 1995. Deux gros succès populaires contribueront au démarrage réussi du cinéma: "Goldeneye" et "Les Trois Frères".
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Première impression: la verrière, qui remplace l'ancienne façade métallique, est immense, et éclaire le hall, dont les murs sont recouverts de rouge. Les caisses se trouvent approximativement au même endroit que les caisses de l'ancien complexe, mais elles bénéficient elles aussi de la lumière du jour, une ouverture ayant été ménagée dans le plafond. Déception: tous les films sont en version française. La quasi-totalité du bâtiment a été modifiée (seuls quelques couloirs non ouverts au public n'ont pas subi de modifications); la sortie des salles 1 à 4 s'effectue par un grand escalier qui remplace le Rey, le café qui jouxtait le cinéma.
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Au fond du hall, un café, plutôt agréable, une mini salle d'arcades, et quelques ordinateurs connectés à Internet à usage gratuit, mais offrant des possibilités de surf limitées car dépourvues de claviers (ils seront vite supprimés). Les plus grandes salles (1, 2, 3 et 8) sont équipées des sons Dolby SRD et SDDS (pas de DTS); toutes les autres salles sont équipées en son Sony Cinema Stereo (équivalent au Dolby SR). Depuis l'ouverture, les salles 4, 11 et 12 ont également accueilli le Dolby SRD. Tous les écrans sont courbes, et toutes les salles sont gradinées. Toutes les salles sont habillées d'un heureux mélange de noir et rouge (j'ai toujours eu un faible pour les salles rouges).
Ci-dessus, le plan en coupe des salles 1 à 7 Un escalator conduit aux salles 1 à 4.
Au deuxième niveau, la salle 3 utilise le volume de l'ancienne salle 2, de l'appartement et de la terrasse (le bâtiment a gagné de la hauteur). Elle est plus large que longue, et son écran de 12 mètres et ses 177 fauteuils la rendent plus agréable que la salle 2. La salle 4 se trouve à côté de la salle 3. C'est une petite salle de 117 fauteuils avec un écran de 6.70m. Comme les autres petites salles du complexe, elle ressemble aux autres petites salles récentes de Gaumont (Gaumont Italie, Gaumont Opéra Premier). Les conditions de projection y sont très correctes, mais l'écran mériterait d'être plus grand. Au sous-sol, les salles 5, 6 et 7 remplacent les anciennes salles 3 et 4. Les salles 5 et 6 sont strictement identiques (88 fauteuils, écrans de 7.30 m), et la salle 7 n'est guère différente (87 fauteuils, écran de 7.50m). J'avoue n'avoir pas encore compris comment on avait pu remplacer deux salles moyennes totalisant sept-cents fauteuils par trois petites salles en totalisant moins de la moitié, l'augmentation de l'espace aux jambes n'expliquant pas tout; cependant, il est possible que le bar ait récupéré une partie du volume manquant (voir le plan). Pour l'anecdote, la cabine de projection vitrée a disparu, mais les plus observateurs pourront noter qu'un pont situé au-dessus du hall permet à l'opérateur de rejoindre la nouvelle cabine.
La salle 8 (384 fauteuils, écran de 12.30m) a de justesse la plus grande capacité, devant la salle 1, à laquelle elle ressemble beaucoup. Elle correspond à la salle 1 de l'ancien Gaumont Parnasse, avec des gradins bien sûr. La salle 9 semble correspondre à l'ancienne salle 2, avec une capacité réduite, mais un écran comparable, et donc des qualités de projection supérieures (81 fauteuils, écran de 6.70m). Les salles 10 et 11 (respectivement 105 et 163 fauteuils) possèdent des écrans identiques de 6.80m. Elles semblent utiliser les volumes des anciennes salles 4 et 5, et du couloir principal.
Les cabines de projection
Visible du hall menant aux salles 8 à 12, la seconde cabine principale, un niveau au-dessus, dessert les salles 9 à 11. Les salles 8 et 12 ont chacune leur propre cabine.
A tout moment, la projection est assurée par deux projectionnistes. Dans les cabines principales, une voix synthétique annonce sur les ordinateurs les étapes des séances et procèdent à divers réglages (luminosité, volume sonore, changements de format). Les films sont en très grandes majorité projetés en version française, mais il y a quelques versions originales, et pas nécessairement pour les films les moins importants (Titanic). Malgré son absence de très grandes salles et d'écrans vraiment immenses ("impossible de repousser les murs du bâtiment existant") et son grand nombre de petites salles, le Gaumont Parnasse connaît un franc succès. En 1998, il était le deuxième cinéma le plus fréquenté de Paris (derrière l'UGC des Halles) et le sixième sur toute la France, avec le chiffre très impressionnant de plus de 1,5 millions d'entrées. En 1999, plus d'effet Titanic, la fréquentation se tassait dans tous les cinémas existant, le Gaumont Parnasse réalisait près de 1,3 millions d'entrées, ce qui le mettait au troisième rang parisien (derrière les UGC des Halles et de Bercy), et au huitième rang national. |
Les MontparnosOuvert fin 1981, ce complexe de quatre salles est le plus récent du circuit Rytman. Pas de grande enseigne comme au Miramar, ni de large hall, mais on retrouve un aspect luxueux entre le marbre des sols et d'épaisses moquettes. Le cinéma est utilisé pour les continuations d'exclusivité du Miramar et du Bretagne, ainsi que pour quelques nouveautés, presque tous les films étant présentés en version française.Au niveau de la rue se trouve la caisse, et un grand escalier qui mène au sous-sol.
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Au niveau intermédiaire se trouvent les cabines de projection, toutes disposées sur le même niveau (ci-contre).
La salle 1 (ci-dessous) est sympathique. Ses 320 fauteuils sont disposés en pente douce; l'écran plat, protégé par son rideau, mesure huit mètres de base, et assure un rapport écran/salle des plus corrects. Le son est Dolby SR. La moquette chargée, comme à l'entrée des salles, surprend un peu. |
La salle 2 (ci-dessous) est une version réduite de la salle 1. Elle possède 220 fauteuils et un écran sans rideau de six mètres de base. Le son est Dolby SR. On retrouve les motifs de la moquette de la salle 1. |
Les salles 3 et 4 sont presque indentiques. Elles proposent 120 fauteuils et des écrans de quatre mètres de base avec rideaux. Le son est mono. |
Le Studio Raspail |
Cinéma d'art-et-essai depuis toujours, le Studio Raspail était une sympathique salle unique située près de Montparnasse. Le cinéma est devenu une salle de spectacle appartenant aux comités d'entreprise de France-Télécom. Malgré l'absence d'écran, et grâce au rouge sympathique des fauteuils, on peut facilement se représenter une jolie salle avec balcon de 400 fauteuils, avec un écran de six à sept mètres de base. Le Studio Raspail est fermé depuis le milieu des années quatre-vingts.
Le PLM Saint-JacquesLe PLM Saint-Jacques est un autre cinéma d'art-et-essai du quatorzième arrondissement. Il ouvrit durant les années soixante-dix, et se trouvait dans l'hôtel du même nom. Une façade discrète, et un escalier qui conduisait vers la salle; rien de remarquable en fait, 180 fauteuils, une allée centrale, et un écran trop petit de cinq à six mètres. Ainsi que la couleur orange, si mes souvenirs sont exacts. Le cinéma ferma définitivement en 1987 et son volume fut réintégré à l'hôtel; rien aujourd'hui ne laisse deviner la présence d'un cinéma.
Le DenfertEncore un cinéma d'art-et-essai dans l'arrondissement. Celui-ci est différent des autres, avec une programmation très éclectique: les programmes sont différents à chaque séance, des films pour enfants aux premières séances le mercredi et le week-end, des continuations d'exclusivité et des reprises le reste du temps.La salle n'est pas sans charme, puisque ses 150 fauteuils sont disposés sur deux niveaux; hé oui, nous sommes dans l'une des deux dernières salles de la rive gauche avec un balcon! L'écran sans rideau mesure six mètres de base, et le son est Dolby. |
Derrière la caisse, on peut apercevoir la cabine de projection, et une multitude de bobines de films.
Crédits photos :
Photos de comparaison des façades du Gaumont Parnasse: Michel Duval
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